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On ne naît pas aidant, on le devient. Être proche aidant est une réponse naturelle à une situation qui survient au décours de la vie. En effet, dès les premiers signes de perte d’autonomie et de fragilisation le premier soutien provient le plus souvent de l’entourage proche. Cette aide est motivée par le lien familial ou amical, l’affection et le sentiment de devoir envers la personne aidée.
Force est de constater que la prise en charge des personnes dépendantes repose en grande partie sur la solidarité. Les évolutions démographiques prévisionnelles vont immanquablement renforcer l’importance de cette aide.
Dès lors, cette solidarité, doit être appréhendée comme un élément important et complémentaire à la prise en charge des professionnels. Toutefois, cela repose sur des équilibres fragiles.
Notre responsabilité aujourd’hui, est donc, de créer les conditions pérennes de la coordination et de l’expression de ces aides familiales, amicales et associatives. Il s’agit d’œuvrer collectivement pour faire société autour de cette solidarité.
Les aidants sont entre 8 et 12 millions, ce sont majoritairement des femmes et pour près de la moitié d’entre eux sont en activité professionnelle. Ces derniers témoignent, pour la plupart, de leur volonté de préserver leur activité professionnelle. Cela en réponse au besoin matériel certes, mais aussi pour préserver le lien social et le soutien amical lié à l’emploi.
Nombreux sont les acteurs regroupés autour de cette solidarité : Familles, Amis, Associations, Collectivités territoriales, Responsables politiques, Administrations, Entreprises : Si la sensibilisation et l’implication des Directions de Ressources Humaines d’entreprise est essentielle pour les aidants salariés, la valorisation de leurs politiques en faveur d’une politique aux aidants l’est tout autant. Le Prix Entreprise & Salariés Aidants en est une parfaite illustration, c’est pourquoi je suis très heureuse de soutenir cette initiative.