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  • Photo du rédacteurAnnie Vidal

Plan urgence


La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé lundi 9 septembre 2019, un pacte de refondation avec des mesures concrètes, de grande ampleur, qui représentent 750 millions d'euros de moyens nouveaux jusqu'en 2022.

Ces crédits s'ajoutent aux 70 millions d'euros déjà engagés en juin dernier. 


Ils représentent 80% de moyens humains nouveaux, équivalent de 3.000 emplois.




12 mesures fondatrices on été présentées à cette occasion pour permettent de traiter les difficultés des urgences dans leur diversité et dans leur complexité (de l'amont vers l'aval) :

1. Mettre en place dans tous les territoires, sur la base d’un partenariat de grande ampleur entre hospitaliers et libéraux, un service universel pour répondre à toute heure à la demande de soins des Français : le service d’accès aux soins (SAS).

2. Renforcer l’offre de consultations médicales sans rendez-vous en ville grâce à la structuration des communautés professionnelles territoriales de santé, le déploiement des assistants médicaux et à la création de 50 nouvelles maisons médicales de garde.

3. Ouvrir les consultations sans rendez-vous bénéficiant des mêmes éléments d’attractivité que les urgences, accessibles en transports sanitaires urgents, proposant le tiers payant sur les horaires de la garde et s’appuyant dans les structures de ville qui le peuvent sur un petit plateau de biologie in situ.

4. Généraliser la possibilité pour les patients d’accéder à une prise en charge de certains problèmes de santé par des soignants non médecins, via le développement de la pratique avancée et des protocoles de coopération.

5. Financer dans tous les hôpitaux la mise en place d’un circuit d’admission dédié aux personnes âgées pour éviter les urgences afin d'éviter le recours aux urgences lorsqu’il n’est pas pertinent, voire risqué.

6. Intégrer la vidéo-assistance dans tous les SAMU, pour permettre par exemple au médecin qui régule de vérifier d’abord l’état d’un résident d’EHPAD avant de prendre la décision de l’adresser aux urgences.

7. Mettre à la concertation, dans les deux prochains mois, l’émergence de nouvelles organisations pour mieux optimiser le temps d’urgentiste nécessaire au fonctionnement d'un service d’urgence ou d'un SMUR, et s’appuyer davantage sur les compétences des paramédicaux.

8. Étendre les compétences des infirmiers aux urgences, pour qu’ils puissent prendre en charge avec plus d’autonomie les patients qui s’y présentent et gagner en reconnaissance, y compris salariales.

9. S'attaquer sérieusement aux dérives de l’intérim médical, dont les urgences pâtissent et mieux valoriser les urgentistes qui s’engagent dans une entraide organisée entre établissements d’un même territoire.

10. Revoir le financement des urgences sur une base plus forfaitaire, pour les protéger de course à l’activité, les engager dans la lutte contre l’engorgement sans les pénaliser financièrement et les recentrer sur la prise en charge de l’urgence vraie.

11. Faire de la sécurité des professionnels la priorité pour tous les hôpitaux, qui pourront enfin porter plainte au nom de l’institution en cas d’agression contre leurs équipes.

12. Fluidifier les sorties des urgences, en mobilisant tous les acteurs, pour que la recherche d’un lit ne soit plus au mieux un parcours du combattant, au pire une mission impossible 




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