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  • Photo du rédacteurAnnie Vidal

74ème congrès départemental des anciens combattants à Buchy

118 porte-drapeaux présents à Buchy lors du congrès départemental des anciens combattants. Un temps de partage et de mémoire très important.

Retrouvez ci dessous mon intervention lors de cette belle cérémonie :



Je voudrais dans cette courte intervention revenir sur le décret entré en vigueur au 1er janvier 2019. En effet, priorité exprimée par les associations d’anciens combattants et engagement du Président de la République, l’octroi de la carte du combattant pour les militaires déployés en Algérie entre le 3 juillet 1962 et le 1er juillet 1964 est la concrétisation de l’engagement du Gouvernement en faveur du monde combattant.


C’est une mesure évoquée de longue date mais jamais accordée par les gouvernements précédents qui vient réparer plusieurs décennies d’injustice et traduit la reconnaissance du Gouvernement pour ceux qui ont combattu sous nos couleurs.


L’attribution de la carte du combattant, de la reconnaissance, de l’action sociale et des avantages qui s’y attachent, pourrait concerner 50 000 bénéficiaires potentiels et représenter un engagement financier de l’Etat à hauteur de 30 millions d’euros.


Cette décision est également emblématique du travail de concertation mené par Geneviève Darrieussecq, Secrétaire d’Etat, depuis son entrée au Gouvernement, sur l’ensemble des revendications des associations d’anciens combattants, dont la « carte du combattant 62-64 » faisait partie.


Aujourd’hui, à l’heure où les premières cartes sont distribuées, je me félicite de la mise en œuvre concrète de cette mesure forte pour le monde combattant ?

Mais plus encore que la dimension sociale et réparatrice de cette mesure, c’est aussi un acte de Mémoire qui a été réalisé. Mémoire d’un conflit partagé qui a marqué nombre de familles. Mémoire d’un engagement éprouvant pour nombre de jeunes soldats et appelés du contingent. Cela est vrai et nous devons nous en souvenir aujourd’hui.


Mais je souhaite aussi retenir aujourd’hui que par la reconnaissance de la période 1962-1964, nous réhabilitons la Mémoire de la construction de nouvelles relations avec l’Algérie, certes difficiles, mais nos histoires sont liées, entrecroisées. L’histoire de ce conflit doit aujourd’hui être abordée de manière apaisée, et c’est également le sens de cette reconnaissance. Nous sommes désormais dans une phase de regard critique, au sens noble du terme, à la fois de notre Histoire et de nos engagements passés. Le souhait passé de la France a été de ne pas abandonner l’Algérie et de l’accompagner dans sa transition vers l’indépendance et la démocratie. A nous aujourd’hui de rester à la hauteur des valeurs républicaines que nous défendons et souhaitons diffuser à tous les peuples libres. C’est aussi cela l’enjeu du futur de nos relations avec l’Algérie. Faire en sorte que de ce conflit douloureux des 2 côtés de la Méditerranée naisse une entente basée sur des valeurs partagées et un respect mutuel.



Grâce au précieux travail des associations d’anciens combattants dont la vôtre, nos jeunes générations pourront porter cet héritage de manière éclairée. Raconter, témoigner sur l’absurdité et les atrocités de la guerre sont des actes d’engagement citoyen important. Ils permettent de lutter contre la diffusion de la violence, des actes racistes et antisémites. Ils permettent de lutter contre les fausses représentations et les approximations historiques véhiculées sur les réseaux sociaux. Ils permettent de réfléchir sur les conséquences de nos actes et de nos paroles en ces temps troublés.

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